Si le général Challe considère que la guerre peut être gagnée par les armes, le général de Gaulle croit en la négociation politique.
Reportage auprès d'une unité combattante, le PC Artois, en Kabylie (vallée de la Soummam) où se déroule l'opération "Jumelles" dont le but est de réduire le FLN sur le plan militaire.
Comme pour le sergent Robert, c'est à la mise en scène d'un faux direct qu'il est fait appel et qui donne à croire que le soldat, depuis le lieu où il est filmé, commente le soir même de la diffusion du reportage, les images de l'accrochage dont il fut victime. En effet, cette dernière met en place de petites unités dont certaines réinvestissent les zones pacifiées et les villes. Une séquence qui rappelle celle mettant en scène le sergent Robert et dont le téléspectateur avait vu le visage le 9 janvier 1959 mais qui était, pour sa part, resté indemne lors des opérations. Filtrer par Elle prend place dans ce vaste ensemble stratégique que représente le plan Challe, commencé en février 1959. Mais vous sentez que vous tenez le bon bout, maintenant ?Ces antennes sont celles du PC Artoua, capitale de l’opération Jumelles.Elles se dressent sur l’un des plus hauts sommets de Kabylie, à 1 700 mètres au-dessus de la vallée de la Soummam.Rien ne manque, ni les avions, ni les hélicoptères, ni les camions, ni les blindés.Rien ne manque, sauf les routes qu’il faut creuser au fur et à mesure.Les camions ne manquent pas pour transporter les hommes.Mais ce sont les hommes qui souvent doivent les pousser.Finalement, c’est sur les hommes, seuls, que pèse cette guerre, car 30 000 Fellagas ont imposé leur guerre primitive à 400 000 soldats d’une armée moderne.Dans ces camions, il y a des marins, des aviateurs, des cavaliers avec les fantassins.En quelques kilomètres, ils vont en descendre pour marcher.Lorsqu’ils ont filmé le départ de ces soldats en opération, Jean Lartéguy et Pierre Schœndœrffer ne se doutaient pas que l’un de ces hommes, le dernier à droite, celui qui pousse son camarade, serait le héros de leur reportage.Ce soldat, ce soir, est dans le studio de 5 Colonnes à la une.Pendant que vous allez vivre son histoire, lui va la revivre.Nous étions engagés dans l’opération Jumelles et nous étions en réserve héliportée.Dix minutes après, sur un piton à environ sept kilomètres du PC Artoua.Nous étions en position de ratissage, les quatre sections ensemble, quatre sections du commando.Comme le terrain était très difficile, le ratissage était plutôt serré.A un certain moment, la deuxième section s’est fait tirer dessus.Alors, la voltige avant de chez nous commençait déjà à ratisser.Alors, nous étions avec l’adjudant Delhomme, qui est un type très bien, entre parenthèses, et nous étions trois, quatre qui formions la pièce FM.Comme le terrain était très broussailleux et rocailleux, on voyait très mal.Alors à un certain moment, nous avons décidé qu’il nous fallait descendre aussi pour ratisser.Alors à ce moment-là, nous ne savions pas que les rebelles étaient sur notre gauche.Y en a deux, trois qui sont débouchés à peu près à 20 mètres.Comme on voyait que les armes étaient plutôt inefficaces, l’adjudant a décidé qu’on jetterait des grenades.Comme le terrain était plutôt en pente, au moment de nous protéger, quoi, des éclats, j’ai glissé.Une brûlure intense, oui.